A l’aveuglette

Eau-forte faite en trois parties destinées à être marouflées ensemble sur toile.
Pour réaliser cette estampe monumentale, Alechinsky a utilisé un ancien procédé italien qui lui a été transmis en 1962 par Renato Volpini. Le dessin est tracé en prise directe, au pinceau imbibé d’essence de lavande, sur le cuivre recouvert d’une légère couche de vernis à base de bitume. L’essence de lavande dégage aussitôt le dessin et permet de multiples ajouts et suppressions. Le fond informel vient d’une aspersion aléatoire d’essence de lavande qui provoque une multitude de taches. Etant donné l’importance du format, l’artiste a travaillé sur trois cuivres jointifs de 185 x 95 cm posés à même le carrelage de l’atelier. Ebloui par le reflet des lampes électriques sur le cuivre, il avait peine à distinguer le parcours de son pinceau, ce qui lui a inspiré le titre : À l’aveuglette.