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Philippe VANDENBERG [ Gand 1952 - 2009 ]

Sans titre

Eau-forte, 7/7  -  Imprimeur : Henri Hemelsoet, Kunstatelier De Zachte Klaarte Sint Amandsberg  -  Editeur : Galerie Gabriël Van de Weghe, Wortegem  -  Dimensions du papier : 54 x 39 cm  -  Dimensions de l’impression : 36 x 28,5cm  -  Collection du Centre de la Gravure, acquisition en 2007  -  Numéro d’inventaire : OE 5725

Un mois, une estampe: Décembre 2017

Né à Gand en 1952, Philippe Vandenberg a étudié la peinture à l’Académie des Beaux-Arts de sa ville natale. La découverte des œuvres de Jérôme Bosch et de Gustave Van de Woestijne au Musée de Gand est à l’origine de sa fascination pour la peinture. En 1978, lors d’un premier voyage à New York, il est fortement impressionné par les œuvres de Pollock, Rothko et Kline. A l’occasion de la visite du Musée du Prado, il s’intéresse également à L’École espagnole. Il était impliqué dans le domaine de l’écrit au même titre que dans les arts plastiques et sa rencontre avec Hugo Claus avait renforcé son attirance pour la littérature. Il a produit une grande quantité de textes illustrés de lithographies et de gravures. Entre 1996 et 1999, année de son décès, il avait effectué plusieurs voyages à Marseille sur les traces de Rimbaud et d’Antonin Artaud. Toute son œuvre révèle une sourde désespérance qui a conduit l’artiste à mettre fin à ses jours à Bruxelles le 29 juin 2009.

L’estampe présentée était initialement prévue pour figurer dans le livre Exil de peintre édité en 2003 chez Ergo Pers à Gand. Cette œuvre, hors format, n’a finalement pas été intégrée dans l’ouvrage et a été éditée séparément par la Galerie Van De Weghe en petit tirage.

J’ai été peintre comme j’ai été gosse, longtemps.
Faute d’un langage maternel, je suis entré en peinture pour formuler les questions, les demandes.
Mais, les questions posées, les demandes exprimées, où trouver les réponses?
Et je suis devenu un peintre d’embouteillages. Un peintre d’exil. Un peintre de grandes crucifixions d’embouteillages en dedans de la toile, qui déchirent la peau de la belle peinture. Suis-je encore innocent?

Extrait de La lettre au nègre, dans Exil de peintre