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François Schuiten

Le Transsibérien

Offset
Dimensions : 70,8 x 47,5 cm
Tirage : HC 29/30
Collection du Centre de la Gravure et de l’Image imprimée

Un mois, une estampe: Décembre 2021

François Schuiten est né le 26 avril 1956 à Bruxelles dans une famille où l’architecture tient une place prépondérante. Son père Robert Schuiten est un architecte bruxellois de renom qui lui transmet sa passion pour les beaux-arts et lui enseigne le dessin dans l’espoir qu’il devienne architecte également, sauf que François se passionne pour la bande dessinée. Ainsi, il publie son premier récit alors qu’il a à peine 16 ans. Il poursuit alors des études à l’Institut Saint-Luc à Bruxelles dans la section bande dessinée et rencontre le professeur Claude Renard avec qui il publie sa première BD. S’ensuivent ensuite des collaborations avec son frère Luc, architecte comme son père mais aussi passionné de bande dessinée, et son ami d’enfance, Benoît Peeters. Avec ce dernier, il réalise la célèbre série « Les Cités obscures ». Publiée aux éditions Casterman, cette série connaitra un véritable succès et sera traduite en une dizaine de langues. En 1985, « La Fièvre d’Urbicande » (deuxième album de la série) recevra le prix du Meilleur album au Festival d’Angoulême. Pour couronner son travail bédéiste, Schuiten reçoit le Grand prix de la ville d’Angoulême en 2002.

En dehors de son travail de dessinateur, François Schuiten s’investit dans la conservation du patrimoine culturel et architectural belge et travaille sur des projets cinématographiques et scénographiques. Il s’est notamment occupé de la rénovation de la Maison Autrique – première maison Art Nouveau de Victor Horta à Bruxelles – et de la scénographie du musée des trains à Schaerbeek. Il a également réalisé des décors pour les stations de métro « Arts et Métiers » à Paris et « Porte de Hal » à Bruxelles et a participé à la conception graphique de films tel « Mister Nobody » de Jaco Vandormael.

Le Centre de la Gravure et de l’Image imprimée possède plus de soixante œuvres de l’artiste dans sa collection. Suite à une réflexion concernant la transmission de son œuvre et la conservation de son patrimoine, François Schuiten a réparti ses archives, documents et originaux entre six institutions : la bibliothèque nationale de France, la Fondation roi Baudouin, la maison Autrique, le Musée de la bande dessinée d’Angoulême ; le Centre Belge de la bande dessinée et le Centre de la Gravure et de l’Image imprimée à la Louvière. En 2015, le CGII lui a dédié une exposition monographique intitulée « Lumière sur les cités », exposition pour laquelle il a pensé la scénographie pour mettre à l’honneur sa donation faite au musée. À cette occasion, il a également créé une sérigraphie en relation avec un lieu emblématique de la Région du Centre, la Tour St-Albert à Binche ; ceci en vue d’éviter sa démolition et soutenir sa restauration.

Petit clin d’œil à l’édition 2021 du festival d’art Europalia, la gravure présentée ci-dessus est un offset que François Schuiten a éditée à l’occasion de l’exposition consacrée au Transsibérien en 2005 au Musée du Cinquantenaire à Bruxelles, dans le cadre d’Europalia Russie. L’un des scénographes de cette exposition-spectacle n’était autre que Schuiten lui-même, en collaboration notamment avec son ami de toujours, Benoit Peeters, et Marie-Françoise Plissart. Pour préparer leur scénographie et alimenter l’exposition, ces derniers ont embarqué durant trois semaines à bord du train mythique qui parcourt la Russie de part en part depuis la fin du XIXème siècle. Ainsi, ils ont réussi à faire de cette exposition un voyage imaginaire inhabituel et inattendu, mêlant art, histoire, sciences, littérature et fascination pour la grande épopée du rail.