Za oknem II / Outside the window II
Année : 1980
Techniques : collage, aquatinte et eau-forte
Tirage : 2/10
Format : 78,5 x 51 cm
Numéro d’inventaire : 15.648
Collection de la Communauté française en dépôt au Centre de la Gravure
Andrzej Pietsch est un artiste polonais né à Cracovie le 13 août 1932. Étudiant à l’Académie des Beaux-Arts de Cracovie entre 1951 à 1958 sous la direction de Mieczyslaw Wejman, il obtint rapidement le titre de professeur et en devint le vice-recteur en 1969. A ce titre, il participa à la réforme de l’enseignement académique dans les hautes écoles artistiques et collabora avec de nombreuses universités polonaises et internationales. Andrzej Pietsch n’est pas reconnu uniquement pour sa connaissance des arts graphiques ou son prosélytisme vis-à-vis de l’art contemporain polonais à l’international. Dans les années 1950, il était également l’un des alpinistes les plus actifs. Il a effectué de nombreuses traversées encore jamais réalisées dans les Tatras et dans les Alpes, participant, entre autre, à la première ascension du mur sud de Zamarła Turnia et à la seconde ascension de la crête de Peutérey jusqu’au Mont Blanc. Il est décédé le 30 novembre 2010.
Son Œuvre a fortement été influencée par ses activités d’alpiniste et ses voyages professionnels. Il grave sur les thèmes de la montagne, de la nature et du voyage en train. L’artiste réalisa plusieurs séries sur ce dernier thème : Travellers dans les années 1970, puis Travelling dont fait partie l’estampe ici présentée : Za oknem II / Outside the window II.
Dans la série Travelling, A. Pietsch représente souvent la modeste fenêtre d’un wagon. C’est en tout cas ce que suggère la petite plaque où sont inscrits en quatre langues différentes les mots : « Ne pas se pencher au dehors ». D’une gravure à l’autre, c’est ce que l’on voit au travers de la fenêtre qui change. Parfois un corps de femme, comme une sculpture grecque. Parfois, un lit de plantes sauvages, début de paysage. Ici on devine le haut de la barrière d’un passage à niveau, un motif récurrent dans ses gravures. L’image est fixe et nette. Le train n’est donc pas en mouvement. Il est arrêté à la croisée des chemins, sans autre perspective ou paysage que cette barrière légèrement surélevée qui nous barre le passage… et la vue.