24.09.2016 → 08.01.2017
Intra-murosShakespeare à la folie
Shakespeare à la folie célèbre le 400e anniversaire de la mort du dramaturge en présentant plus de 70 affiches des plus grands graphistes internationaux. L’humanité défile sur scène : Othello le jaloux, Hamlet l’indécis, Macbeth l’usurpateur, Richard III le sanguinaire, les amours tragiques de Roméo et Juliette,… Le théâtre et l’affiche ont en commun l’espace public. Ils créent les conditions du débat social lorsqu’ils touchent à l’universel. C’est le cas des œuvres de Shakespeare et des affiches qui sont présentées.
Cette exposition est une production du Centre du Graphisme et de la Communication visuelle d’Echirolles en partenariat avec le Centre de la Gravure et de l’Image imprimée.
« Shakespeare est né autour du 23 avril 1564, disparu précisément le 23 avril 1616. Doit-on y voir un signe du destin, ou le signe d’une légende nourrie de points d’interrogations, d’absences inexpliquées ? Et quand bien même l’homme ne serait pas le dramaturge, l’œuvre immense est bien réelle. Écrite pour un public polymorphe, où l’aristocratie se mêle à la plèbe en majorité analphabète, elle est jouée dans des théâtres qui accueillent jusqu’à 3.000 spectateurs mangeant, buvant, riant, pleurant, au cours de la représentation sans aucun égard pour l’acteur, sans sacraliser l’auteur. Le théâtre de Shakespeare puise à la source des tavernes et des cours royales. Chaque pièce, construite généralement autour d’un personnage qui lui donne son âme, est une suite de rebondissements, de duels, de meurtres, d’amours passionnés qui se terminent dans un bain de sang. Le tout émaillé de plaisanteries grossières ou d’instants de poésie d’une rare élégance.
L’humanité défile sur scène : Othello le jaloux, Hamlet l’indécis, Macbeth l’usurpateur, Richard III le sanguinaire ; les amours tragiques d’Antoine et Cléopâtre ou de Roméo et Juliette… Il n’est pas étonnant que Shakespeare soit le dramaturge le plus joué au monde malgré ses 400 ans accomplis.
Les affichistes appelés à la rescousse par les metteurs en scène ou les directeurs de théâtres s’en sont donnés à cœur joie pour les mêmes raisons. Shakespeare ne conte pas seulement une histoire, souvent ancrée dans l’histoire vraie de la période pré-élisabéthaine. Il parle de pouvoir et de passions entremêlés, et atteint, par son génie l’universel. Au point que les affichistes polonais, dont les travaux étaient tolérés par le régime communiste, laissaient libre cours à leur imaginaire, et donnaient aux opposants bridés la possibilité de s’exprimer par affiches interposées. La double lecture de l’affiche devenait un jeu de chat et de souris entre censeurs, opposants au régime et affichistes. Macbeth n’était pas seulement l’assassin du roi Duncan, l’usurpateur de la couronne, mais la métaphore du pouvoir en place.
Le théâtre et l’affiche ont en commun l’espace public. Ils créent les conditions du débat social lorsqu’ils touchent à l’universel. C’est le cas des œuvres de Shakespeare et des affiches qui seront présentées. C’est à ce vaste tour d’horizon de la forme et du sens du design graphique et de la communication visuelle que nous vous invitons. »
— Diego Zaccaria, Delégué général du Centre du graphisme d’Échirolles.
Artistes :
Michal Batory, Anthon Beeke, Tomasz Bogusławsky, Michel Bouvet, Helmut Brade, Helmut Feliks Büttner, Jerzy Czerniawski, Anke Feuchtenberger, Karl Domenic Geissbühler, Mieczycłlaw Górowski, Grapus, Erhard Grüttner, Eriko Hasumi, Sebastian Kubica, Patrice Junius, Yann Legendre, Jan Lenica, L’ubomír Longauer, Jean-Marie Mahieu, Holger Matthies, Karel Míšek, Marcin Mroszczak et Andrzej Krauze, Rolf Felix Müller, Marian Nowiński, Andrzej Pagowski, Mirosław Pawłowski, Kari Piippo, Péter Pócs, Jacques Richez, Vladisla Rostoka, Wiktor Sadowski, Jan Sawka, Ralph Schraivogel, Lanny Sommese, Franciszek Starowieysky, Eugeniusz Stankiewicz, Monika Starowicz, Eidrigevičius Stasys, Waldemar Świerzy, Rosław Szaybo, Henryk Tomaszewski, Bruno Théry, Maciej Urbaniec, Wiesław Wałkuski, Janusz Leon Wiśniewski.
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