du 5 mai au 2 septembre 2007
Intra-murosJoost Swarte
Plutôt que d’une réelle rétrospective, bien qu’elle parcourt 20 ans de l’oeuvre de Swarte, on pourrait parler ici de « perspective ».
Pilier de l’underground hollandais, Swarte est né en 1947 à Heemstede. Inventeur de l’expression la ligne claire pour qualifier ce que l´on peut appeler le „style Hergé“, il en est devenu un des chefs de file incontestés, influençant de nombreux auteurs.
Joost Swarte a été désigné comme co-scénariste du futur Musée Hergé à Louvain-la-Neuve – Exposition organisée dans le cadre des 250 ans de l’Académie de Tournai
L’exposition
Plutôt que d’une réelle rétrospective, bien qu’elle parcourt 20 ans de l’oeuvre de Swarte, on pourrait parler ici de « perspective ».
Le souci n’est pas chronologique, la répartition des pièces ne respecte pas la logique des supports, techniques et médias utilisés : un timbre-poste y côtoie une planche de B.D. ou la reproduction d’un vitrail.
Parcourant lui-même ses archives, Joost Swarte a sélectionné près de 350 pièces, les groupant en 12 chapitres, en fonction de leurs «affinités mentales» et des sujets récurrents de son œuvre: un thème, un personnage, une ambiance… Ici les aléas de la vie amoureuse, là le monde du cinéma ou de la musique, ailleurs les voyages, les livres et la lecture, le jardin ou la cuisine, sans oublier l’architecture et le design, qui accompagnent l’œuvre de Swarte depuis ses débuts.
Exposition organisée dans le cadre des 250 ans de l’Académie de Tournai-Joost Swarte est invité par l’atelier de Communication visuelle. Avec le soutien de l’ambassade du Royaume des Pays-Bas.
La Ligne claire de Joost Swarte (NL 1947- )
Le terme « ligne claire » (Klare lijn en hollandais) a été inventé en 1977 par Joost Swarte, à l’occasion de l’exposition « Tintin » de Rotterdam. Il désigne un langage graphique issu de Hergé et du « style Tintin » associé au journal du même nom, mais aussi, plus largement, un style narratif. L’autre « père » de la ligne claire est E.P. Jacobs, mais également Willy Vandersteen, Bob de Moor, Jacques Martin, ou Thibet.
Les caractéristiques de base de la ligne claire ont comme but permanent d’améliorer la lisibilité de l’œuvre, mais sont également liées aux contraintes posées par les techniques d’imprimerie des périodiques enfantins de l’époque.
- contour systématique : trait noir, d’épaisseur régulière, identique pour tous les éléments du dessin (personnages, vêtements, décors), le dessinétant entièrement au service du récit;
- couleurs en aplats : pas d’effets d’ombre et lumière, même de nuit. Les effets d’ombre par hachures sont également évités;
- réalisme des décors;
- régularité des cases (peu de débordements d’images sur plusieurs cases ou de modification de taille des cases d’une page sur l’autre…), chaque case étant elle-même entourée d’un trait simple ;
- unité et continuité des plans ;
- suppression presque totale de toute forme de récitatif;