Le BAM (Beaux-Arts Mons) présente du 7 mars au 16 août l’exposition « École de Mons. 1820-2020. Deux siècles de vie artistique. » Pour la toute première fois, une exposition qui témoigne de la manière dont la cité du Doudou s’est imposée depuis deux siècles comme une ville de culture, défendant l’enseignement artistique, les musées et les artistes actifs sur le territoire. Y a-t-il bel et bien une « école de Mons » qui se réclamerait d’une doctrine ?
Au début du 19e siècle, tout comme Bruxelles, Gand ou Anvers, Mons possède une académie pour former les artistes, un musée pour acquérir les œuvres, et organise un salon tous les trois ans. Fort de ces institutions, un véritable courant artistique va naître et se développer tout au long du 20e siècle, grâce à de nombreux artistes. Bien qu’ils aient eu une carrière importante, la plupart ont été injustement oubliés. Cette exposition inédite permet de retracer l’histoire mouvementée et foisonnante de cette « école de Mons » : parcourant deux siècles d’art, elle offre un vaste et éclectique ensemble d’œuvres au sein duquel des groupes d’artistes partageant des liens narratifs se détachent.
À travers plus de 150 pièces comprenant peintures, sculptures, dessins, mais aussi photographies, vidéo et même installations, nous découvrons une centaine d’artistes ayant été – ou étant toujours – actifs à Mons. Qu’ils en soient originaires ou seulement de passage, leurs œuvres ont été sélectionnées par le commissaire Denis Laoureux en fonction d’un thème ou d’une période révélant des liens esthétiques qui rythment les 200 ans couverts par l’exposition. Ainsi, un hommage à la tradition de la gravure montoise, grâce à des chefs d’ateliers très actifs comme Auguste Danse ou Gabriel Belgeonne, qui ont exposé partout en Europe et formé de nombreux élèves. Aux côtés d’artistes renommés tels Anto-Carte, Fernand Dumont ou Marcel Lefrancq, l’exposition tient également à rendre justice à des créateurs virtuoses à l’œuvre foisonnante, comme Antoine Bourlard et Cécile Douard, Victor Dieu et bien d’autres, parfois relégués au statut d’ « artistes de province ». L’art contemporain n’est pas oublié – bien qu’arrivant tardivement à Mons, suite à la transformation de l’académie en école supérieure, en 1976. Des artistes tels que Philippe Bouillon (Prix de la Jeune Peinture Belge 1994), Pierre Liebaert (Prix du Hainaut 2017) ou le collectif Void, qui présentera une installation seront également exposés.