Jean-Pierre Pincemin

Né à Paris, ce plasticien autodidacte fut d’abord mécanicien en usine avant de se consacrer à l’art. Il fréquente très jeune le musée du Louvre, où il découvre les peintres classiques. Il admire surtout Véronèse. Ses débuts reconnus se situent en 1967 lors du Salon de la Jeune Sculpture, où il expose des sculptures faites de bois trouvés et empilés. Jusqu’en 1969, il réalise une longue série d’expérimentations sur toiles en imprimant sur des surfaces des objets trempés dans la peinture : tôles ondulées, grillages, planches… En 1971 il rejoint le groupe Support/Surfaces, dont les pratiques et les engagements étaient proches des siens, mais le quittera trois ans plus tard. A partir de 1974, ses séries de Palissades ou de Portails sont de grandes toiles géométriques teintes, tachées et laquées. De 1976 à 1984, Pincemin réalise des tableaux où l’espace est strictement divisé en bandes monochromes. Ensuite apparaissent des oeuvres totalement différentes où la géométrie cède la place à des formes identifiables qui le mènent à la figuration en 1986 avec la série de L’année de l’Inde: grandes toiles représentant des figures primitives évocatrices de la tradition picturale indienne. Suivront des allers et retours vers la géométrie (1989-1991), puis des toiles figuratives, inspirées d’images médiévales ou de traités philosophiques.
L’artiste est décédé le 17 mai 2005 à Arcueil (Val-de-Marne).