Henry Jean-Marie Levet
Né à Montbrison en 1874. Issu d’une famille de politiciens, il gagne Paris en 1895 où il vit une jeunesse de dandy extraverti et fréquente assidûment les bars de nuit avec Léon-Paul Fargue. Il s’oriente vers une carrière de diplomate qui permet à cet amoureux des atlas et cartes de géographie de satisfaire son rêve de voyages et de transatlantiques.
À partir de 1897, il séjourne en Inde, en Indochine, aux Philippines et aux Canaries en tant que vice-consul, et finit par assurer la gérance de la chancellerie de Las Palmas. Ses poèmes et chroniques paraissent dans plusieurs journaux et revues (”Le Courrier français”, “La Plume”, “La Vogue”, “La Grande France”). Atteint de phtisie, Levet meurt à Menton le 14 décembre 1906.Léon-Paul Fargue et Valeru Larbaud réunissent les poèmes complets de l’auteur, contenant les “Cartes postales”, dans l’édition confiée à Adrienne Monnier en 1921. De son ami, Fargue disait qu’il “aimait les déguisements, la froideur, le flegme et la tendresse”. Sa poésie est à son image, désinvolte et insolente, cosmopolite et vagabonde, regardant avec une ironie lucide un monde en train de disparaître sous sa propre nostalgie.