Francis De Bolle

Francis De Bolle (né le 30 décembre 1939 à Ixelles) s’est formé à l’Ecole Supérieure Saint-Luc de Bruxelles, où il suit les cours de composition de Jean Guiraud qui l’éveille aux questions d’art et d’esthétique. Il intègrera ensuite le cours de peinture de Gaston Bertrand, avant de devenir lui-même professeur de gravure dans cette institution. En 1963, il rencontre Gustave Marchoul par l’entremise de collectionneurs, qui lui conseille de présenter son travail à celui qui est déjà une grande figure de l’estampe. Son engagement dans la pratique fait en sorte que la même année il est l’un des membres fondateurs du groupe Cap d’Encre aux côtés de Pierre Alechinsky, René Carcan, Lismonde, Gustave Marchoul, Gabriel Belgeonne… Créée à l’initiative du Ministère de la Culture française de Belgique, l’association Cap d’encre s’est attachée à la promotion de l’art de la gravure et à la diffusion de l’estampe originale. A cette fin, elle a entrepris l’édition de recueils de gravures et l’organisation d’expositions en Belgique et à l’étranger. C’est en 1967 que Francis De Bolle organise sa première exposition personnelle à Bruxelles. En 1977, il obtient le Prix triennal de Gravure de Belgique. La Province du Brabant wallon lui commande en 1999 des vitraux abstraits pour le Palais provincial à Wavre. Il a reçu le Prix Gaston Bertrand en 2007.

Dès ses débuts et tout au long de son parcours, l’artiste, dont l’univers plastique se situe aux confins de l’abstraction et de la figuration, pratique simultanément la peinture, le dessin et la gravure. Dans le domaine de la gravure, il privilégie la xylographie à partir des années 1980. Dans ses gravures et dessins, les figures, d’apparence réaliste, sont le fruit d’allusions figuratives métamorphosées. Amateur de mutations, il se plait à construire et déconstruire les formes souvent en incluant dans son processus de travail des modifications qui progressivement transforment l’image.

« Pour Francis De Bolle, le dessin constitue le moteur même de la stratégie créatrice ; un dessin libre mais très contrôlé qui capte les instants fugitifs de la vie. (…) Son univers module une même errance visionnaire qui tangue entre le tangible et l’abstraction, l’humour et la blessure. »

Jo Dustin

 

« Si la peinture est une ouverture, une fenêtre dont la transparence permet une vision interne et externe, elle est aussi un étrange miroir. Sans avoir jamais fait d’autoportrait, ma présence occupe constamment l’espace que je peins, grave et dessine. »

Francis De Bolle