Pierre Buraglio

Né le 4 mars 1939 à Charenton, Pierre Buraglio travaille à Maison-Alfort et enseigne à l’Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris. Au cours de ses études dans cette même institution il fréquente l’atelier de Roger Chastel où il côtoie entre-autres les artistes qui constitueront le mouvement Supports-Surfaces (Vincent Bioulès, François Rouan, Claude Viallat). Ce groupe qui s’attachait principalement, dès la fin des années soixante, à mettre l’accent sur l’aspect matériel de la pratique picturale influencera durablement son œuvre. Après un intermède d’engagement politique durant lequel il cesse toute activité artistique, il reprend la peinture en 1975.
Pouvant être considéré comme minimaliste et nouveau réaliste, il n’appartient cependant à aucun groupe distinct. La démarche créatrice de cet artiste inclassable vise tantôt à mettre en évidence l’objet brut par l’utilisation de matériaux appartenant au quotidien tantôt encore à capter les lignes essentielles observées chez les grands maîtres de l’histoire de l’art, à les minimaliser pour les décliner en infinies variations. Ainsi se multiplient les emprunts à Poussin, Manet, Matisse, Cézanne, Degas, Munch… revisités dans un état d’esprit de collectionneur et d’archéologue. A titre d’exemple, on peut citer les images des baigneurs ou de la montagne Sainte Victoire, évocatrices de la peinture de Cézanne et récurrentes dans son œuvre.
A côté d’un travail d’impression où dominent la lithographie et la sérigraphie, apparaît constamment le recours à la papeterie et au support imprimé : journaux, emballages, enveloppes, cartes postales, paquets de cigarettes
Son œuvre picturale a fait l’objet de nombreuses expositions en France et à l’étranger, par contre, le Centre de la Gravure fut l’un des premiers à mettre en lumière son parcours imprimé lors de l’exposition " Pierre Buraglio : Avec / sans les mots 1963-1996 ".