Pierre Alechinsky

Belge, né à Bruxelles en 1927 ; fils unique de parents médecins ; droitier pour l’écriture, gaucher pour le dessin ; études à l’école Decroly – médiocres et inachevées : " non réadmis " en 1944 ; vit en France depuis 1951.

De 1944 à 1948 : dans l’atelier dirigé par Joris Minne, étudie la typographie et l’illustration du livre à l’Ecole nationale supérieure d’Architecture et des Arts décoratifs (La Cambre), Bruxelles ; encouragé par Serge Creuz, se met indépendamment à la peinture.

1947 entre au groupe Jeune Peinture Belge

1949 joint le mouvement CoBrA (Karel Appel, Christian Dotremont, Asger Jorn. Crée avec des amis à Bruxelles une maison communautaire, Les Ateliers du Marais, qui devient un Centre de recherches et d’accueil pour CoBrA.

1951 s’installe à Paris.

1952 étudie la gravure avec Stanley William Hayter à l’Atelier 17, Paris, à qui il devra " son appétit pour le cuivre et l’acide ".

1954 première exposition personnelle à Paris.

1955 encouragé par Walasse Ting, voyage en Extrême-Orient où il tourne un film : Calligraphie japonaise.

1961 premier voyage à New York où il reviendra souvent.

1965 Central Park, première peinture acrylique à " remarques marginales ".

1966 Prix de la Triennale de la Gravure en Belgique, Bruxelles ; Prix de la Biennale internationale de la gravure, Cracovie.

1967 Otto Van Loo, Munich, publie un catalogue qui recense 279 estampes ; installation d’un atelier de gravure à Bougival, que Jean Clerté dirigera jusqu’en 1984.

1969 première rétrospective au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles.

1972 nombreux travaux à " deux pinceaux " avec Dotremont, dont il organise la première exposition à Paris ; Yves Rivière, Paris, publie Alechinsky-Les estampes : 601 estampes depuis 1946.

1975 expose Dix ans de peinture acrylique au Musée d’Art moderne de la ville de Paris.

1981 A Print retrospective, un ensemble de ses livres et estampes au Museum of Modern Art, New York.

1985 décore murs et plafond au Salon d’attente du Ministère de la Culture, Paris.
1987 Margin and Center, rétrospective des peintures à remarques marginales, The Salomon R. Guggenheim Museum, New York.

1988 installe un atelier en Provence.

1989 Peinture monumentale avec estampages dans les nouveaux bâtiments du Ministère des Finances, Paris.

1992 Installation d’une salle permanente au Musée-Bibliothèque Pierre-André Benoît, Alès (Cévennes).

1997 Travaux d’imprimerie sur cinq décades, Museo de Arte Contemporaneo, Oaxaca, Mexique.

1998 Rétrospective de peinture à la Galerie nationale du Jeu de Paume, Paris, et de gravures " Noir sur blanc " au Cabinet des Estampes du Musée d’art et d’Histoire, Genève.

2000 à l’occasion de l’an MM, réalise à la Manufacture nationale de Sèvres la décoration de 54 pièces uniques pour le " petit couvert " du Palais de l’Elysée ; décore l’entrée et foyer des Ateliers du Théâtre Royal de la Monnaie, Bruxelles ; 50 ans d’imprimerie : rétrospective au Centre de la Gravure et de l’Image imprimée, La Louvière, Belgique. " Alechinsky : Divers Faits ", exposition de livres et peintures réalisés en collaboration avec Michel Butor, Christian Dotremont, Amos Kenan, Joyce Mansour, Hans Spinner, Balzac, Cendrars, Musée Jenisch à Vevey.

2001
Réalisation d’une peinture monumentale juxtaposée à un poème d’Yves Bonnefoy sur le pignon du 38, rue Descartes à Paris.
" Entrée et sorties" : carton de tapisserie mis sur le métier à la Manufacture des Gobelins à Paris.
" La roue de l’imprimerie ", exposition d’estampes et de 24 livres d’Alechinsky réalisés en collaboration avec Pierre André Benoît (PAB) de 1967 à 1992, Musée-Bibliothèque Pierre André Benoît, Alès (Sud de la France).

2002
" Alechinsky : 50 ans d’imprimerie " 5-27 avril, Centrum Kultury Zamek, Poznan ; 6 mai-9 juin, Galeria Sztuki Wspólczesnej Zacheta, Varsovie ; 6 septembre – 27 octobre, Musée National de Cracovie.

2003
“Alechinsky: 50 ans d’imprimerie” 12 décembre – 23 mars 2003

"L’imprimerie – donc le livre – le papier et l’encre – donc l’estampe – m’ont induit en peinture. Je suis un peintre qui vient de l’imprimerie. Aujourd’hui je mène avec le même pinceau (Stradivarius !) rapporté de Kyoto il y a vingt ans, l’eau-forte, la lithographie, le dessin, la peinture. D’où cette ligne assez homogène, calibrée, se promenant a travers les techniques"
(P.A. Bougival , le 14 novembre 1975)