Jean-Michel Alberola
France
,1953
- Lithographe
- Peintre
- Sérigraphe
Jean-Michel Alberola naît en 1953 à Saïda en Algérie, pays qu’il quitte en 1962 pour s’installer en France.
En 1981, il participe avec d’autres artistes tels Robert Combas, Hervé Di Rosa, à l’exposition Finir en beauté organisée à Paris par le critique d’art Bernard Lamarche-Vadel. Il sera dès lors associé au groupe de la Figuration Libre, artistes puisant leur inspiration dans la culture populaire véhiculée par les médias.
Première exposition personnelle à la galerie Templon, à Paris.
Il découvre la lithographie dans l’atelier Mourlot à Paris, à la suite d’une commande par son marchand, Daniel Templon.
Il réalisera dès 1983, à l’instar de Marcel Broodthaers et Joseph Beuys, ses premières éditions à compte d’auteur, imprimées en offset chez Jacques Deshayes au Havre et en typographie chez Philippe Devoghel à Grignan, France.
Il est invité la même année par Patrice Forest, des éditions Item à Paris, à réaliser des éditions en lithographie à l’URDLA (Centre International de l’estampe et du livre) à Lyon. Dès lors, Patrice Forest devient l’imprimeur attitré pour ses lithographies.
En 1984 paraît son 1er livre d’artiste, intitulé Carnet de dessin.
Depuis l’exposition « La Peinture, l’Histoire et la Géographie » organisée au Centre Georges Pompidou en 1985, Jean-Michel Alberola réalisera pour chacune de ses expositions l’affiche, le carton d’invitation et la maquette du catalogue qui devient un livre d’artiste.
1986 : séjour au Togo (Afrique), qui donnera naissance à un livre d’artiste Impression d’Afriques.
1990 est l’année des premières tailles-douces imprimées sur les Presses du Jardin à Nîmes. Il aborde également la sérigraphie à l’invitation d’Éric Linard, imprimeur-éditeur, et réalise des planches de grandes dimensions à partir de photographies.
En 1991, Jean-Michel Alberola rencontre l’imprimeur-éditeur Piero Crommelynck avec lequel il entreprend une collaboration jusqu’à la mort de ce dernier en 2001.
Il commence à enseigner à l’Ecole nationale supérieure des Beaux-arts, à Paris.
En 2002-2003, le projet intitulé The Little Utopian House (La maison des petites utopies) est réalisé pour la Triennale d’Echigo-Tsumari de 2003, au Japon. Cette construction ornée de fresques abrite la salle de réunion du village de Matsudaï, au nord-ouest de Tokyo, en pleine montagne. Onze lithographies reprennent les murs peints.
Jean-Michel Alberola a participé depuis les années 1980 à un très grand nombre d’expositions collectives en France et à l’étranger.
nationale supérieure des Beaux-Arts, à Paris.
« Je n’invente rien, je mets simplement en relation ou en échange les différentes citations, de manière à créer un autre monde. En citant, je fais un pont. »
Jean-Michel Alberola
Artiste aux talents multiples, peintre, dessinateur, cinéaste, Jean-Michel Alberola accorde une place prépondérante aux éditions qu’il réalise de manière continue depuis les années 1980. A ses yeux, les estampes présentent l’intérêt de toucher un public plus large que le cercle restreint des acheteurs d’œuvres uniques. Selon lui, l’idée de l’édition est « noble, élégante et démocratique ».
Les estampes de Jean-Michel Alberola sont de nature très variée. Dès le début, s’opère un partage entre les multiples réalisés au moyen de techniques de reproduction photomécanique, se situant dans le prolongement des recherches de Marcel Broodthaers et de Robert Filiou, et ses œuvres en lithographie ou en taille-douce, proches des dessins et des peintures. Avec le temps, ces deux orientations tendent à se fondre.
Son œuvre imprimé prend des formes diverses : estampes, livres, mais également affiches, cartes postales, cartes de vœux, tracts, …
Dans les années 1980, ses premières éditions sont à compte d’auteur. A la même époque, il est invité par Patrice Forest à faire de la lithographie à l’URDLA (Centre international de l’estampe et du livre) à Lyon, expérience qui lui permet de découvrir toutes les possibilités plastiques de cette technique. Cette collaboration se poursuivra à l’atelier item à Paris.
En 1990, sollicité par Éric Linard, il commence à pratiquer la sérigraphie. Le plus souvent, il transpose des photographies qu’il retravaille. En 1991, il aborde la taille-douce dans l’atelier de Piero Crommelynck. Il réalise des gravures sur le thème du Repas des paysans des frères Le Nain qu’il décline en plusieurs planches et sur celui de la crucifixion qu’il aborde au même moment dans ses dessins.
Cette référence au passé est omniprésente dans son œuvre imprimé, qu’il cite des peintures ou des textes. A partir d’un texte qui l’a marqué, d’une peinture découverte dans un musée, d’une image trouvée dans une brocante, va apparaître une idée. L’estampe en devient la matérialisation, en permettant ainsi sa diffusion. Jean-Michel Alberola livre sa propre interprétation de l’image ou du texte, en les mettant en relation avec autre chose. Dans ce domaine, sa création relève du jeu.
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